Néolibéralisme versus Etat-providence - Le débat économique entre classiques et keynésiens

Les Etats doivent-ils continuer à conduire des politiques d'austérité ou doivent-ils relancer leur économie par des politiques de relance de type keynésienne, malgré leurs déficits importants ? La théorie néoclassique est ce qu'apprennent les étudiants à l'Université. Les salaires y sont décrits comme reflétant la productivité marginale des employés, le chômage comme résultant de salaires trop élevés, les politiques de relance publiques comme mauvaises pour l'investissement privé, l'inflation comme le résultat d'une émission excessive de monnaie et le commerce international comme profitable à tous.

La théorie keynésienne est quant à elle proposée de manière artificielle, souvent caricaturale. Ici, ces deux théories sont présentées pour qu'on puisse se faire notre propre opinion sur la question, quand le programme universitaire, lui, est presque totalement monopolisé par la théorie néoclassique. Les arguments de la théorie néoclassique sont extrêmement faibles en regard de ceux de sa principale rivale actuelle, la théorie postkeynésienne, partisane d'une économie mixte, d'un Etat-providence fort et de politiques économiques volontaristes pour lutter contre le chômage.
Les différents concepts économiques relatifs à ces deux théories sont présentés de manière claire, vivante et accessible.

Edouard Cottin-Euziol est titulaire d'un doctorat en économie, délivré par l'Université de Limoges et portant sur les théories monétaires et la pensée keynésienne. En parallèle de sa thèse, il a enseigné l'économie pendant 6 ans dans cette université. Actuellement, il effectue un post-doctorat dans un institut de recherche en Allemagne, au sein d'une équipe qui réfléchit à l'avenir du système monétaire international.