Faut-il faire sauter Bruxelles ?...

Faut-il faire sauter Bruxelles ? (François Ruffin)

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L'Europe nous aurait-elle été volée ? Aurait-elle été confisquée par les banquiers, les spéculateurs et les lobbyistes des firmes multinationales ? Voulions-nous vraiment ce qu'ils ont fait de ce vieux rêve d'un continent en paix avec lui-même où la fraternité ne serait pas un vain mot ? Avec pédagogie et humour, François Ruffin du journal Fakir mène l'enquête à l amanière de Candide...

 

C'est pas rien, l'Europe. Elle surveille déjà nos déficits et contrôle nos budgets. Elle pond des centaines de directives et des milliers de règlements, de la privatisation du rail jusqu'aux dates d'ouverture de la pêche à pied. Elle gère notre monnaie. Elle en appelle à la « compétitivité » et à la « modération salariale ».
Mais autant on surveille l'élysée, les faits et gestes du Président, son choix de cravate et ses « éléments de langage », autant la Commission, rien que d'y songer ça nous fait bailler : comment s'informer sur ce machin qui, à deux heures en Thalys de Paris, nous paraît si lointain ?
Pour s'informer sur l'Europe, on a donc fait du tourisme. On s'est rendu à Bruxelles, dans sa capitale, pour voir autre chose que le Manneken Pis, l'Atomium, le Musée Magritte, ou des vitrines aux jeunes filles dénudées. On a visité le « quartier européen », un kilomètre carré, environ.
On a flâné parmi ces bâtiments aux vitres teintées, ces grandes esplanades, ces blocs de béton armé, qui ressemblent à la Défense, ou à une ville nouvelle, ou à un centre commercial de luxe. Et à se balader entre les tours, on découvre d'autres détails, qui peuvent nous servir de symboles.
C'est une plaque d'amitié, devant l'entrée du Parlement, entre les lobbies et les députés européens.
C'est une statue portant un euro à bout de bras.
C'est un portrait géant de Jacques Delors.
C'est un étendard « for jobs and growth » déployé sur un building.
Et puis, on est entrés dans les tours, on a discuté avec les « décideurs », fonctionnaires, élus, lobbyistes, syndicalistes, comme ça, en reporter qui baguenaude. Et s'affiche tranquillement une idéologie : une fusion, une confusion, de la politique avec la finance.
C'est à cette promenade que le lecteur est invité.
Une excursion dans la capitale de l'Europe. Mais qui est aussi, surtout, une incursion dans les têtes de ceux qui la font.

Publié en 2014, 120 pages.

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