LE FRONT POPULAIRE (Paris 1934-1939) (2 CD)

LE FRONT POPULAIRE (Paris 1934-1939) (2 CD)

30,00 €
TTC

"Il fut un moment où les français crurent vraiment qu’ils allaient s’aimer les uns les autres." 
Jean Renoir, à propos du Front Populaire.

 


Eric Rémy présente ici un document historique sur la culture populaire de notre histoire sociale en recensant les chansons qui furent le moteur culturel d'une ambition sociale. Au travers de 36 titres sur 2 CD, accompagné d'un livret 40 pages illustré de 35 photos, ce coffret est la dernier témoignage d'allégresse générale avant la guerre.
Patrick Frémeaux

L’Histoire de chaque pays se nourrit de grands mythes historiques. Mais nulle par ailleurs qu’en France, ces mythes n’ont une telle importance dans la formation de l’identité nationale. Vercingétorix, Clovis, Jeanne d’Arc, De Gaulle : notre histoire se construit autour de quelques belles et fortes histoires.
La raison en est simple : ce pays est un pays construit, qui rassemble des populations aux cultures et aux origines multiples, vivant sur des terroirs et sous des climats divers.
Aussi a-t-il constamment besoin de se prouver à lui-même qu’il possède une identité et une unité forte.
Aussi doit-il veiller à ce que la volonté collective de vivre ensemble, par delà nos différences, demeure intacte.
La constitution de la nation française ne tient donc pas seulement à l’extension progressive du pouvoir royal à coup d’habiles mariages et de longues guerres, elle repose aussi sur l’héritage de la Révolution française, et sur l’idée de contrat. Un contrat établi entre le peuple et l’Etat afin de définir les règles de la vie collective. A ce point de vue, on n’est pas français parce qu’on est né français. Mais parce qu’on adhère aux idéaux de la République, à une certaine façon de vivre en société. La France est à la fois moins et plus qu’un pays, c’est une idée.
C’est d’ailleurs en cela qu’elle peut (parfois) porter un message universaliste. Nous voilà bien loin du front populaire penserez-vous. A tort, car une des singularités de l’histoire française est sans doute que cette identité particulière, cette « certaine idée de la France », ne se révèle jamais autant que dans les moments où le pays se révolte. Car les grands mouvements qui scandent l’histoire depuis deux siècles – 1789, 1830, 1848, 1871, 1936, 1944, 1968… – sont à la fois des grands moments de division, de peur pour les classes possédantes, mais aussi de fusion, de maturation fantastique de la nation française.
C’est toujours dans la lutte qu’à chaque époque, s’opère la difficile émergence d’un contrat social modernisé. Il ne faut pas chercher ailleurs l’origine du chauvinisme rencontré parfois dans le mouvement social ouvrier français que relève Eric Rémy, citant Simone de Beauvoir.
Les partis et syndicats de gauche, au-delà de l’internationalisme du mouvement ouvrier, se sont toujours refusés à laisser l’idéal patriotique à la droite, trop conscients qu’ils étaient de leur propre contribution à sa formation. Une large part des classes dominantes a trop souvent choisi le camp de l’ennemi dans notre histoire pour que le mouvement ouvrier ne se sente pas investi d’une forte légitimité à incarner l’idée nationale. C’est vrai du peuple en armes contre les émigrés à l’époque de Valmy, de la Résistance face à la collaboration sous Pétain, ou encore de la Commune de Paris, écrasée par les Versaillais sous l’œil indifférent des Prussiens.
1936, dans cette perspective, a une double signification : chacun retient d’abord la victoire électorale du Front populaire, la formation d’un gouvernement dirigé par le socialiste Léon Blum, la longue grève générale, les accords Matignon qui permettent aux syndicats d’arracher au patronat les congés payés et la semaine de quarante heures.
Mais 36, c’est aussi, paradoxalement, le mouvement qui annonce l’entrée de la France dans le capitalisme moderne : la victoire électorale du Front traduit le fait que le salariat est devenu majoritaire dans la société. La France des boutiques et des campagnes cède la place à la France des usines et des bureaux. Il faut désormais intégrer le salariat dans la société, lui donner une place au grand banquet de la consommation de masse que permet l’essor du capitalisme industriel. C’est une condition de sa survie politique et sociale, c’est aussi une condition de son essor économique.
C’est d’ailleurs cette année là que John Maynard Keynes publie la « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » où il assigne au capitalisme comme objectif d’assurer le plein emploi en soutenant investissement et consommation par l’action de l’Etat. 1936 n’est donc pas seulement un fantastique mouvement, qui permet au monde salarial d’accéder à une dignité qui lui était jusque là déniée, c’est un des points d’inflexion de notre histoire en forçant la société française à gérer des compromis forts, sans violence, condition d’émergence d’un capitalisme moderne.
Certes, la suite montrera que rien n’est jamais acquis : l’engrenage qui conduira au second conflit mondial, qu’annonce la guerre civile d’Espagne, se met alors en branle. Et l’occupation sera à bien des égards la revanche d’une certaine France sur celle du Front populaire (comme en témoignera le honteux procès de Riom imposé à Blum et à d’autres). Reste que la France de la Résistance, de la Libération puis des trentes glorieuses, est bien la fille du Front pop’.
Quel rapport entre ce mouvement et la musique populaire de l’époque ? Aucun .
Et ces lignes ne se trouvent en introduction à cette anthologie que grâce au souci de l’éditeur de restituer ces œuvres dans leur contexte historique ! Faut-il s’étonner de cette apparente coupure ? Non.
La chanson et la politique font rarement bon ménage.
Eric Rémy remarque fort pertinemment dans son analyse musicologique que les chansons politiques de l’époque ne sont pas les meilleures. Et on sait que si certains chanteurs « engagés » ont su depuis toucher le cœur de millions d’auditeurs, c’est en nous parlant de la vie, de ses joies et de ses pleurs et non de ce qui la rend possible : le travail, l’argent, la Sécu…
En ce sens, le vrai rapprochement entre le Front populaire et la chanson s’est fait partout où le temps arraché au travail, au patron, dans la grève ou grâce aux cong’pay’, a permis aux amoureux de danser, rêver, s’aimer le temps d’une chanson. 
Philippe Frémeaux – Directeur de la publication Alternatives Economiques & Alternatives internationales. (Alternatives économiques est un mensuel traitant de l'économie comme enjeu collectif et social, Alternatives Internationales est un bimestriel de documentation objective sur la mondialisation.)

Grand Prix du disque Académie Charles Cros.

Droits audio : Groupe Frémeaux Colombini SAS - La Librairie sonore - Ecouter sur CD notre mémoire collective.
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- "Ce coffret est un must" par Blah Blah
"Il fut un temps où les français crurent vraiment qu'ils allaient s'aimer les uns les autres." Cette phrase de Jean Renoir à propos du Front populaire illustre bien l'atmosphère régnant dans la classe ouvrière de l'époque, une ambiance que l'on retouve bien sûr sur ce double CD. Cette anthologie nous offre quelque chose d'insouciant, de léger, quelque chose qui flotte dans l'air. C'est la vie, les joies et les pleurs d'une France de l'entre-deux-guerres. Ce disque a le parfum des grèves dures, des bals populaires, des guinguettes au bord de l'eau, des premiers congés payés. A tout seigneur, tout honneur, c'est Ray Ventura qui inaugure cette excellente compilation où l'on retrouve tous les grands de la chanson de cette époque : Maurice Chevalier, Jean Gabin, Pills et Tabet, Damia et Fréhel, entre autres... Soit 36 chansons qui ont permis aux amoureux de danser, rêver et s'aimer. Ce coffret est un must et l'on attend avec impatience le volume 2. BLAH BLAH
- "Le Front Populaire" par France Inter
"« Devant la porte de l’usine  /  Le travailleur soudain s’arrête  /  Le beau temps l’a tiré par la veste….  /  Dis donc camarade soleil,  /  Tu ne trouves pas que c’est plutôt con  /  De donner une journée pareille au patron ? »  Jacques Prévert.  
Des ouvriers qui dansent pendant un mois dans leurs usines occupées et des avancées sociales comme la France n’en a jamais connues en si peu de temps (les 40 heures, les congés payés, les conventions collectives) tout cela date de cet été de 1936 pendant lequel tout était devenu possible. Mais très vite, les premières épreuves provoquées par la guerre d’Espagne, les bruits des bottes hitlériennes et les difficultés économiques sont venus gâcher la fête qu’avait entraîné l’arrivée au pouvoir du gouvernement de Front Populaire il y a exactement 70 ans".   Patrice GELINET.   
Illustration sonore : Le Front Populaire (Frémeaux & Associés)   
© FRANCE INTER
- "Une joie de vivre" par Trad Magazine
Si les musiques traditionnelles sont celles que l'on chante en travaillant, que l'on dance ensemble, qui trouvent leur place dans la fête... Alors la nuance avec les musiques populaires n'est pas prête d'être clarifiée ! La période du Front Populaire fut une époque terrible (depuis 1932-1933), avec chômage et misère à la clé. Mais paradoxalement elle fut aussi celle des espoirs politiques et d'une joie de vivre débridée, d'un goût pour les bals et la fête, jusqu'au coeur des usines en grève. Mes parents et mes grands-parents ont toujours mélangé les chansons traditionnelles qu'ils m'ont apprises avec la fantaisie presque surréaliste de Ray Ventura, la musette d'Albert Préjean et l'une des mazurkas les plus délicieuses que j'aie entendues était "la Tonkinnoise" popularisée par Joséphine Baker, jouée au violon avec le coup d'archet du rigaudon par Emile Escal, du Champsaur. Ces mélodies ont servi à remplir les cahiers de chansons de l'entre-deux-guerres, où cultures urbaine et paysanne s'imbriquaient à qui mieux mieux. On a même écrit des paroles en langue régionale sur les airs des succès de Damia... On peut aussi dire, avec une rancune fondée, qu'à cette époque l'argent et le disque ont tué le vieux répertoire; c'est vrai que les indices de vie consacrent toujours la mort de ce qui a fait la vitalité des générations précédentes. En  être conscient n'est pas forcément en être complice. Résister peut passer par l'écoute de cette anthologie en 2 CD... Claude RIBOUILLAULT - TRAD MAGAZINE 
- "Du beau travail!" par Accordéon magazine
"Du beau travail!" par Accordéon magazine 1936, mythe historique s'il en est ! Chacun retient d'abord le victoire du Front populaire, les congés payés et la semaine de quarante heures. Cette compilation de 36 titres nous restitue avant tout ce climat et cette atmosphère bien spécifique : ce besoin de vacances, de congés, de délassement auquel aspirent les classes laborieuses. La plupart des chansons réunies sont déjà significatives par leurs titres : Fermé jusqu'à lundi, Prends la route, Quel beau dimanche, Ca sent la friture, Ici l'on pêche. Le temps arraché au travail, dans la grève ou grâce aux congés, va permettre aux amoureux de danser, de rêver et de s'aimer le temps d'une chanson. Cette anthologie constitue à elle seule une formidable affiche de music-hall : Mireille, Jean Sablon, Charles Trénet, Pills et Tabet, Joséphine Baker, Damia, Fréhel, Gabin, Mistinguett, Marie Dubas, Albert Préjean, Marianne Oswald... Si l'accordéon est plus populaire que la batterie ou le saxophone, le jazz pointe tout de même le bout de son nez : Tranchant est accompagné par le Big Band de Willie Lewis et Jean Sablon par Warlop, Django and Co. Comme toujours chez Frémeaux, un livret érudit de 40 pages, illustré de 35 photos, accompagne le coffret. Du beau travail! Francis COUVREUX - ACCORDEON MAGAZINE
- « Une formidable explosion de joie » par l’Affiche
Dans l’inconscient collectif, le Front populaire est synonyme d’une formidable explosion de joie. Ce double CD, truffés d’infos et d’illustrations d’époque, présente sans préoccupation historique formelle, et en trente-six titres, une sélection des airs diffusés entre 1934 et 1939 par notre bonne vieille TSF. Interprétées par Maurice Chevalier, Charles Trenet, Jean Gabin, Damia, Fréhel, Joséphine Baker, Lucienne Boyer ou Mistinguett, ces chansons ont accompagné parfois sans le savoir la marche du progrès, l’avènement du temps libre et les premiers congés payés. En ouverture, « La grève de l’Orchestre » par Ray Ventura et ses Collégiens retrace avec humour l’ambiance de ces années euphoriques de lutte. Tous les cinéphiles prendront plaisir à écouter ces airs qui servirent souvent d’illustrations sonores aux films noir et blanc de l’époque. L’histoire ne se répétant jamais, il faudra tout de même envisager de compiler des singles - puisque c’est ainsi que l’on dit aujourd’hui - qui marqueront la prochaine réduction du temps de travail. Elle est inévitable. Heureusement ! BIG BUDDAH – L’AFFICHE
- « Notre patrimoine commun » par l’Ecole Emancipée
Dans l’histoire des luttes de classes en France, mai-juin 1936 occupe une place à part. Les contemporains l’ont vécu comme une situation inédite. Jamais le nombre des grévistes n’avait été aussi important, quantitativement parlant. Monatte, par exemple, avoue n’avoir jamais vu des grèves aussi puissantes, aussi massives, mettant en branle autant de salariés. Trotsky l‘analysait, et d’autres avec lui, comme les prémices de la révolution à venir. Le gouvernement dit de « Front populaire », conduit par Léon Blum, soutenu par le PCF, prendra ce mouvement social « dans la gueule », comme une énorme gifle. Pour fêter comme il se doit cet anniversaire, pour faire vivre la mémoire de ces luttes, rien de mieux que la musique et la littérature. Frémeaux et Associés (distribués par Nocturne) viennent de publier un coffret de deux CD, sous le titre « Front populaire », qui veut faire revivre la musique de cette époque, musique populaire qui n’est pas directement issue de la grève, mais y a participé. C’est l’ambiance de l’époque. On danse beaucoup, d’ailleurs, dans les occupations d’usines ou des grands magasins, manière de faire connaissance. Le son de l’accordéon domine, mais peu seulement. Comme le note avec un peu d’amusement Eric Rémy, l’auteur du livret, aucune chanson ne parle directement des grèves, et celles qui se veulent partie prenante du mouvement sont tellement fades qu’elles ne résistent pas à l’usure du temps. Pour le reste il aurait fallu entendre Tino Rossi, et encore Tino. Il a donc choisi le fox-trot façon de dire des rythmes plus ou moins de jazz - comme fil conducteur, sans oublier les grandes chanteuses de ce temps, qu’il faut avoir entendu, parce qu’elles font partie de notre patrimoine commun, tout autant que la littérature. Ce coffret est utilement complété - pour la mémoire et le plaisir – par deux autres publiés chez le même éditeur, le volume 1 de l’intégrale Charles Trenet, et le volume 1 de l’intégrale de Django Reinhardt. Charles Trenet fait partie de notre histoire. Il a façonné notre oreille, avec des jeux de mots, sur les mots, pour les faire danser – pas « swinguer » malgré tout -, les faire redécouvrir. Son compagnonage avec Max Jacob a laissé des traces dans sa façon de se coltiner avec la lange française. C’est un produit national. Non exportable. Ce premier volume, annoté par ce grand spécialiste de cette période qu’est Daniel Nevers, est sous-titré « Charles et Johnny », duo mythique de cette époque, interprètes immortels de cette petite merveille « Sur le Yang Tsé Kiang » de 1933. Ils nous entraînent jusqu’en 1936 justement. Quels titres ont vieilli, répondant par trop à l’air de ce temps-là, d’autres sont à redécouvrir ou à découvrir. C’est la première tentative sérieuse pour présenter une intégrale de Trenet. […] Django représente un autre mythe de ces années-là. Le guitariste manouche - comme on dit - ou tsigane, Daniel Nevers - encore lui !- n’en finit pas de tisser des liens entre les deux , est l’une des figures emblématiques de cette musique qui devient la musique populaire de ces années, la rencontre du jazz, de la tradition manouche – tsigane- et de l’accordéon, pour ce qui se veut la représentation de la culture française, en fait de mixage de l’Auvergne et de l’Italie. Dans ce volume, « Présentation stomp », Django accompagne les accordéonistes, le « crooner » Jean Sablon, qui lui vouait une très grande admiration, Germaine Sablon, la sœur de Jean, interprète immortelle du chant des partisans – mais c’est une autre histoire. L’ambiance de ce temps suinte. On croit voir les apaches dans les rues de Paris, le « Balajo » - au revoir Jo Privat -, la Bastille et sa faune, ces quartiers dits par le bourgeois « mal famés » - voir Eugène Sue et sa position de classe -, ces ouvriers considérés comme des « classes dangereuses » qui déambulent la casquette vissée sur la tête, et s’en vont danser le samedi soir pour oublier la fatigue de la semaine … Tout ressurgit, tout ce Paris ressurgit que certains d’entre nous ont encore connu dans leur enfance , mais que le maire de Paris – Jacques Chirac – a totalement transformé, Paris révolutionnaire qui chante, et danse au son de l’accordéon et du jazz. C’est ce Paris que fait ressurgir, à son tour, Joseph Bialot dans son dernier livre, aux éditions du Seuil, « Le semeur d’étincelles », Le Paris de la Commune à 1938, en passant par la première boucherie mondiale, pour retracer le cours d’une vie, celle de Benoit Mongeon et de sa famille. Il lutte pour la révolution, contre toutes les tyrannies, cet imprimeur. C’est un personnage, mais pas une personne. Pas un mot sur ses faiblesses, seulement sur ses actions. Ce n’est pas le cas – heureusement - des autres personnages… L’auteur n’évite pas toujours les effets mélodramatiques, mais il sait raconter, faire revivre des pans de l’histoire du mouvement ouvrier – notre histoire-, cette chaîne des hommes morts dont nous sommes les continuateurs, en même temps qu’il nous parle de Paris, capitale des arts, capitale de l’amour, dans l’opposition Montparnasse/Belleville. Une autre manière de faire chanter notre mémoire. Nicolas BENIES – L’ECOLE EMANCIPEE
- « Le souffle du grand espoir » par Phonoscopies
Insouciance congénitale des français ? On ne retrouve guère dans la chanson le souffle du grand espoir qui anima ce moment capital de l’histoire moderne, fréquemment évoqué par Jean Gabin chantant « Quand on s’promène au bord de l’eau ». Mais, au-delà du cliché ressassé, ce compact nous fait redécouvrir des œuvres musicalement bien plus intéressantes : l’opérette « Normandie » (Paul Misraki) ou le film « Prends la route » (Van Parys) dont les airs entraînants conviennent parfaitement à Pills et Tabet, au meilleur de leur forme qui, avec Ray Ventura, Georgius et Tino Rossi, datent à jamais de la période du Front populaire. PHONOSCOPIES
Type article
CD
1871
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