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Marichiweu !... Dix et mille fois...
Marichiweu !... Dix et mille fois...

Marichiweu !... Dix et mille fois nous vaincrons !

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Recueil bilingue (chilien-français) de poèmes d’insurrection, liminaire du Sous-commandant Marcos

Introduit par le porte-parole de l’armée insurgée zapatiste du Chiapas, le recueil poétique de Marlene Feeley évoque les états de colère et de courage qui agitent les populations persécutées, notamment les Mapuches. En postface, l’autrice réagit au projet éditorial en posant les équivalences des causes qui traversent nos sociétés.

 

Au-delà du liminaire du Sous-Commandant Marcos, nous découvrons la parole en colère d'une Latino-Américaine anonyme qui vit de domesticité en Catalogne.


« MARICHIWEU » est le salut sous forme de promesse qu'échangent les gens du peuple mapuche (en Araucanie, dans les Andes chilienne et argentine) et que l'on pourrait traduire par « Dix et dix fois je me lèverai, dix et cent fois je reviendrai, dix et mille fois nous vaincrons »

« Les actions parlent
Elles s’écrivent avec du sang 
Perdurent
Et renaissent avec la nouvelle sève. » (Le Mont)

...

Rien à faire 
Je ne peux tomber malade pas même d’une grippe
Car toute l’économie de ma maison se trouverait sens dessus-dessous 
Je ne peux pas prendre quelques jours de congé 
Et rester à la maison contempler le plafond 
Même pas en pensée !

(Ne manquerait plus que me trouver sans travail !)
Mes os se plaignent
Se révèlent 
Mes poumons étouffent 
Ma colonne devient invertébrée
Mes jambes virent à la couleur bleuâtre 
De grosses veines
Quand je marche, je sens la déchirure que provoque le fait d’avoir à tellement marcher 
Mes mains ont des caresses 
Chaudes et rugueuses 
Archisèches
Mon royaume pour un jour de sommeil 
Je me repose
De faire sans faire. (Rien à faire)

Sa lettre (extraits)
Je ne trouvais pas bonne l’idée que mon livre soit édité avec un texte du Sous-Commandant. Pourquoi ?... Aucune idée !... – Peut-être parce que je me sentais petite, si insignifiante comme ça, et, un peu, incrédule. Ce qui m’affectait le plus était que je suis si ordinaire ! et je m’interrogeais : quelles ressemblances pourrions-nous avoir entre votre lutte et celle que je vis ici chaque jour ? Il n’y avait pas d’autres réponses que la femme insignifiante que je suis, se levant à 5h30 tous les matins pour aller travailler et faire vivre sa famille comme ça, et, pas même de loin, rien ne ressemble à votre lutte, lutter pour le pain du jour, pour le lait chaud, non, dans ma lutte permanente il n’y a pas de maquis, il y a seulement du concret, le béton, le brouillard, les salaires minimums, l’insécurité de l’emploi, la privatisation de la santé, de l’éducation, l’argent qui ne suffit jamais. Pas même de loin, rien ne ressemble à votre lutte, et parfois, dans cette lutte, je me retrouve seule entourée par d’autres personnes qui élèvent la voix, mais qui rentrent ensuite à la maison continuer leur routine, je me sens seule, non, il n’y a rien qui ressemble à votre lutte. 
[...]

Ça ne ressemble pas à votre combat où votre voix est entendue dans tous les coins de ce monde, peut-être mon combat, celui de tant d’autres comme moi, n’est pas très excitant, nous sommes insignifiants.

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