CD Le bestiaire de Paris (Bernard Dimey, Mouloudji, Magali Noël, musique de Francis Lai)

Le bestiaire de Paris (album CD de Bernard Dimey, Mouloudji, Magali Noël, musique de Francis Lai)

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La rencontre d'un poète maudit, le dernier "grand" de la Butte Montmartre, et d'un compositeur exceptionnel, Francis Lai... servie par Mouloudji et Magali Noël. Il est question dans ce bestiaire du quotidien des petites gens, de la colère qui nous nourrit, de la révolte qui la fait rayonner...

 

Interprété par Magali Noël, Mouloudji et Bernard Dimey, sur une musique du fameux compositeur Francis Lai.

Chaque époque a les poètes qu'elle se choisit. Ceux qui lui ressemblent et savent faire la roue ; et puis quelques « maudits » qui, se rappelant la fable du loup et du chien, de La Fontaine, la troublent et la séduisent en refusant et la gamelle et le collier. Bernard Dimey fut le dernier grand poète de la Butte, à une époque où cette dernière, envahie par les cars de touristes, les barbouilleurs de niaiseries et les vendeurs de fanfreluches, était déjà passablement désertée par l'authentique bohème qui avait fait sa réputation. Avec sa trogne d'ogre et cette facilité de plume qui le faisait ressembler à une source dont les alexandrins jaillissaient à jet continu, Bernard Dimey n'était pas - ne pouvait pas être - un poète éthéré. Ses thèmes de prédilection étaient le quotidien des petites gens, l'amour rongé par l'usure, les promesses non tenues d'une jeunesse enfuie et l'inlassable combat - gagné chaque jour.

« Le bestiaire de Paris est né de plusieurs rencontres successives. Le soir à Montmartre, entre deux chansons, entre deux verres, j'en disais de longs extraits à mes amis du tertre, Francis Lai prenait son accordéon et m'accompagnait à la « feuille », laissant glisser sa mélodie sous les mots. Et j'ai vraiment visité Paris sans relâche, l'oeil tout rond, la narine fureteuse, tout à fait comme un rat. J'ai croisé des vaches enragées que j'allais téter à genoux, directement à la mamelle. Dans certains quartiers, dans certaines rues, les fantômes ont une santé robuste. Je me laissais choir à deux heures du matin sur un banc et j'avais avec ces gens-là des conversations à n'en plus finir. Le Bestiaire est sorti de tout cela. Il fallait bien remercier tous les habitués de cette ménagerie crépusculaire à qui je devais beaucoup. Ce ne fut, en fin de compte, qu'un échange de bons procédés. » Bernard Dimey

Editions EPM 2011.

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