Comment faire tourner les usines sans les travailleurs vigoureux, nourris, blanchis, qui occupent la chaîne de montage ? Loin de se limiter au travail invisible des femmes au sein du foyer, Federici met en avant la centralité du travail consistant à reproduire la société : combien couterait de salarier toutes les activités procréatives, affectives, éducatives, de soin et d’hygiène aujourd’hui réalisées gratuitement par les femmes ? Que resterait-il des profits des entreprises si elles devaient contribuer au renouvellement quotidien de leur masse salariale ?
« Il y a toujours un débat entre féministes sur ce que Marx nous a apporté. Je crois que Marx reste très important aujourd’hui, pas uniquement pour le mouvement féministe mais pour tous les mouvements anticapitalistes. », Erwan Duchateau, Les Inrocks, avril 2019.
« Dans son livre “Le capitalisme patriarcal”, l’universitaire et militante américaine relit le philosophe allemand avec un regard féministe, pointant les failles et les zones d’ombre relatives au travail des femmes. », Camélia Echchihab, Télérama, mai 2019.
« Le nouveau livre de S. Federici, « Le Capitalisme patriarcal » (La Fabrique, 2019), poursuit l’histoire de la fonction de « reproduction » – reproduction de la vie au sens large, qui inclut la sexualité, l’éducation des enfants, les travaux domestiques, le soin des malades – pour la période des XIXe-XXe siècle. », Julien Théry, Le Média, mai 2019.