Léo Ferré. Les années chansons (5 CD, 100 chansons)
Le grand auteur compositeur et interprète anarchiste Léo Ferré fut de tous les combats. Ces 5 albums CD retracent plusieurs décennies de l'artiste poète et rebelle. L'occasion de redécouvrir l'un des grands de la chanson contestataire.
CD11 Paris Canaille2 Le pont Mirabeau3 La vie d'artiste4 À Saint-Germain-des-Prés5 Monsieur William6 L'île Saint-Louis7 Le bateau espagnol8 La chanson du scaphandrier9 L'inconnue de Londres10 Les forains11 Barbarie12 L'esprit de famille13 Monsieur tout blanc14 Le flamenco de Paris15 Notre amour16 Martha la mule17 Judas18 Les grandes vacances19 … Et des clous20 La femme adultère21 Le temps des roses rouges CD21 Le piano du pauvre2 Monsieur mon passé3 Graine d'ananar4 Le temps du plastique5 Pauvre Rutebeuf6 La chambre7 Vise la réclame8 Vitrines9 Le guinche10 Le Parvenu11 À la Seine12 L'amour13 La rue14 Notre-Dame de la mouise15 La chanson triste 16 La fortune17 L'âme du rouquin18 Le fleuve aux amants19 Merci mon Dieu20 En amour21 L'homme22 Les cloches de Notre-Dame CD31 Jolie môme2 Comme à Ostende3 Merde à Vauban4 Paname5 Le temps du tango6 L'étang chimérique7 Mon Sébasto8 La vie moderne9 La mafia10 La grande vie11 Mon camarade12 T'en as13 Les copains d'la neuille14 Mon p'tit voyou15 Ma vieille branche16 Tahiti17 La vie18 Quand c'est fini ça recommence19 Dieu est nègre CD41 Vingt ans2 Thank you Satan3 Les poètes4 L'amour5 Nous deux6 Les rupins7 Les temps difficiles8 Les Parisiens9 Les femmes10 Les chéris11 La gueuse12 Ta parole13 Java partout14 La zizique15 Le jazz-band16 L'été s'en fout17 Le vent18 Les quat' cent coups19 Miss guéguerre20 Mon général CD51 Mister Giorgina2 Si tu t'en vas3 Chanson mécanisée4 Regardez-les5 La langue française6 T'es rock coco !7 Les bonnes manières8 La vieille pèlerine9 Ça t' va10 Plus jamais11 Les tziganes12 Ça s' lève à l'Est13 La vie est louche14 T'es chouette15 EP Love Documents16 Sonorama janvier 196217 Sonorama avril 196118 Sonorama mars 1961
LÉO FERRÉ 1916 – 1993
Symbole de la chanson contestataire et de la poésie chantée, Léo Ferré a enregistré plus d’une quarantaine d’albums originaux. Sa notoriété fut lente à s’établir mais, à partir des années soixante, son public va sans cesse s’élargir et se renouveler de telle sorte que son œuvre a été épargnée, après son décès en 1993, d’un long purgatoire.
C’est à Monaco, sa ville de naissance, que Léo Ferré s’initie à la musique. Il intègre, à 7 ans, la chorale de la cathédrale et assiste, grâce à son oncle, aux répétitions et spectacles de l’Opéra – il y entend Chaliapine, découvre Beethoven, suit les répétitions de L’Enfant et les sortilèges en la présence de Maurice Ravel. Interne, de 9 à 17 ans chez les frères des Écoles chrétiennes en Italie, il développe ses connaissances en solfège. Après un baccalauréat de philosophie passé à Monaco, il est à Paris, de 1935 à 1939, où il suit des études de droit, perfectionne sa technique pianistique et étudie, en autodidacte, la composition musicale. 1940 : appel sous les drapeaux dans l’infanterie puis démobilisation. Comme pour beaucoup, les années 1941-1945 constituent une période de transition avec, pour Léo Ferré, un premier mariage, quelques chansons écrites avec René Baer, les encouragements mesurés de Charles Trenet et ceux, plus positifs, d’Édith Piaf.
En 1946, Léo Ferré s’installe à Paris. Il est engagé pour trois mois au Bœuf sur le toit mais il lui faut patienter une quinzaine d’années pour devenir, en 1961, avec les énormes succès populaires de Jolie môme et Paname, une des très grandes vedettes de la chanson. Auparavant, Léo Ferré était devenu un auteur compositeur d’importance. Il est notamment interprété par Yvette Giraud (La chambre, 1947), Édith Piaf (Les amants de Paris, 1948), Renée Lebas (Elle tourne la terre, 1948), Henri Salvador (À Saint-Germain-des-Prés, 1950), Yves Montand (Flamenco de Paris, 1953), Les Frères Jacques (Monsieur William, 1953) et par Catherine Sauvage dont les succès de Paris canaille, en 1953, et de C’est l’homme, en 1954, préparent sa reconnaissance par le grand public de Léo Ferré.
À l’orée des années soixante, Léo Ferré, occupe le haut de l’affiche et, dès lors, l’occupera toujours. À partir de 1970, qu’on l’admire ou qu’on le conspue, Ferré bouscule les codes, transgresse les genres, prend à rebrousse-poil le « métier » et la critique, secoue son public mais ce dernier, même décontenancé, l’accompagne. Celui qui se permet d’être plusieurs fois en tête du consensuel hit-parade (C’est extra en 1969, Avec le temps en 1970) radicalise ses expériences : avec le groupe de rock Zoo (Le chien, La solitude) ; avec la direction, sur scène et sur disque, d’orchestres symphoniques ; avec d’expressionnistes déclamations, rimées ou non, charriant Amour et Révolte : « Yes, I am un immense provocateur. »
Dans ce présent coffret EPM, nous n’abordons que la première partie de la vie d’artiste de Léo Ferré, celle durant laquelle il passe de l’état d’anonyme à celui de « star de la chanson ». Nous n’abordons aussi, dans la foisonnante création de Léo Ferré, que la partie « chanson » de sa production puisque, dans le même temps, il mettait en musique des poètes et les enregistrait : Guillaume Apollinaire et sa Chanson du mal-aimé en 1954/1957, Charles Baudelaire et ses Fleurs du mal en 1957, Louis Aragon en 1961... Cet autre volet essentiel de son œuvre fait l’objet d’un second coffret EPM.
5 CD, 100 chansons. Editions Eponymes.
- Type article
- CD